«Sébastien Minard, comment parvenez-vous à enchaîner toutes ces grandes classiques ?
Pour être juste, je n’ai pas participé à toute la campagne du Nord (contrairement à Tony Gallopin qui a disputé toutes les classiques, sauf Paris-Roubaix, et leurs courses préparatoires). A cause des “pelles” du passé, je ne frotte plus comme autrefois. Le Tour des Flandres (20e) et Paris-Roubaix (23e) restent un plaisir à courir pour moi. Moi qui maîtrise le cyclo-cross, je me dis que si un jour il fait vraiment mauvais sur les pavés du Nord, je pourrais réussir un résultat.

Comment est venue l’idée d’aligner toutes ces classiques si différentes ?
Je me suis souvenu que Karsten Kroon (coureur néerlandais de Tinkoff-Saxo, âgé de 38 ans) l’avait déjà fait, et ça m’a mis à la puce à l’oreille. Je sais que Marcus Burghardt (équipier allemand de Philippe Gilbert chez BMC) suit également ce programme cette saison. Entre ces classiques, j’ai fait aussi Paris-Camembert (8e), parce que c’est l’une des rares courses où je peux penser à moi (vainqueur en 2010). Le reste de l’année je roule pour mes leaders.

Votre polyvalence est un atout...
Elle me permet d’être sur tous les fronts, mais elle représente un défaut aussi car je n’ai pas une spécialité qui me permet de gagner des courses. Je suis un baroudeur, et malheureusement les baroudeurs ne sont pas les grands gagnants dans le cyclisme d’aujourd’hui.»

Source : lequipe.fr