Hunawihr. C’est dans cette commune du Haut-Rhin que Steve Chainel a procédé à son ultime répétition avant la course en ligne des championnats de France, dimanche. Alors que nombre de ses petits camarades en décousaient sur le Tour de Suisse ou la Route du Sud, c’est sur une manche de la… Coupe d’Alsace de VTT que le Vosgien s’est préparé.

Deuxième derrière le local Laurent Spiesser, champion de France master, le coureur d’AG2R-La Mondiale avait le sentiment du devoir accompli : « Cela m’a permis de faire du rythme. Le VTT est un excellent exercice, j’ai fait 1h30 d’hyper-qualité. Je suis content de mon dimanche mais ce n’est pas cela qui me fera gagner le championnat de France ! »

Depuis la fin de la campagne de classiques, le trentenaire est sollicité au compte-gouttes par la formation de Vincent Lavenu. « Avant la course de dimanche, ma dernière épreuve sur route, c’était le Grand Prix de Gippingen en Suisse. » Qui remonte déjà au 12 juin. Il l’avoue à demi-mot : il se sent mis de côté par une équipe qu’il avait rejointe en 2013. Et sauf retournement de situation, le gaillard devra trouver un nouveau port d’attache s’il veut poursuivre dans le peloton professionnel. « C’est la première fois que je cours aussi peu durant la période post-classiques. » Des explications ? « Je ne sais pas ce qui se passe. J’attends de voir Vincent Lavenu ce week-end pour en discuter de vive voix. J’estime avoir fait une campagne de classiques honorable. »

Une ouverture sur l’étranger


Pour la première fois, Steve Chainel a un manager. « Avant, j’avais les bons contacts aux bons moments. Là, j’ai fait appel à un agent belge. Pour le cyclo-cross mais aussi pour avoir une ouverture sur les équipes étrangères. » Une piste qu’il n’avait jamais osé explorer auparavant.

Reste à trouver une nouvelle destination pour celui qui, malgré son manque de compétition, n’aura pas ménagé ses efforts pour dimanche. Mercredi, il s’est astreint à une sortie de sept heures. Avec, dans un coin de sa tête, ce doute qui ne le quitte plus depuis quelques semaines : « Bien sûr que je suis inquiet ! D’habitude, mes signatures de contrat avaient lieu avant le Tour de France. Là, on y arrive et tout ce qui s’est passé en mars et avril est effacé. Je suis soucieux car le temps passe et j’ai envie de savoir. » Mais ce père de famille de deux enfants veut rester confiant : « Il n’y a pas de raison que je ne continue pas chez les pros. J’ai 30 ans et je sais ce que je vaux. »

Source : republicain-lorrain.fr