La première journée de repos est mardi 15 juillet, porte-t-elle bien son nom ?
 Oui, tant sur le plan physique que psychologique. Moralement, c’est avant tout une journée pendant laquelle il n’y a pas d’efforts à fournir. Et c’est déjà beaucoup pour nos gars. On évoque toujours la dimension physique mais une bonne partie de la course tient de la psychologie. Bien que cela ne se voie pas à la télé, dans le peloton, l’intimidation, rester devant ou être constamment en alerte demande une énergie considérable. Sans compter qu’avec les conditions de ce début de Tour, ceux qui ont chuté pourront, plus que les autres, souffler.

Après dix jours d’efforts, est-il indispensable de faire "tourner la machine" ce jour-là aussi ?
 On a tous les profils au sein de l’équipe. Quand certains préfèrent ne rien faire, ils tiennent de l’exception, d’autres roulent mais sans intensité. Nous partons avec eux vers 11 heures pour une sortie de 30 minutes à 3 heures, en fonction des uns et des autres. Cet horaire leur permet aussi de dormir plus longtemps... quand ils ne sont pas réveillés par les équipes du contrôle antidopage.

Comment gèrent-ils l’alimentation ?
 Notre seul conseil est qu’ils mangent léger au déjeuner et en particulier des légumes. Car on a vite fait de reprendre un petit peu de poids. Ils reprennent la charge glucidique (les pâtes et le riz) au dîner afin de préparer l’étape suivante. Le départ qui suit une journée de repos est toujours un peu difficile, n’ayant pas eu de course, ils sont un peu comme rouillés, d’où notre vigilance sur l’alimentation.

Et en matière de soins ?
 On essaie de limiter les soins médicaux aux pansements à refaire pour leur laisser le maximum de temps de repos ou en famille. Après la sieste, ils passeront tous aux massages non appuyés, parce qu’ils contribuent aussi au relâchement de la journée. Là encore, le psychologique tient un rôle majeur. Leur permettre de souffler, c’est leur donner les moyens de faire face à l’adversité, et sur le Tour il y a de quoi faire !

Source : metronews.fr