Tour de France - Vincent Lavenu : « Si on ramène un podium ce sera déjà bien. »
On est à six jours de Paris. Pourquoi allez-vous courir dans les jours à venir : la victoire finale ou une place sur le podium du Tour de France ?
Vincent Lavenu : Nous restons humbles dans nos ambitions. Si on ramène un podium à Paris ce sera déjà bien. N’oublions pas qu’il y a le chrono samedi, qui n’est pas forcément notre tasse de thé. Romain Bardet a besoin d’y progresser, et il le sait. Il a d’autres atouts mais il manque encore de puissance. Avant d’en arriver là, il y aura les Pyrénées, dans lesquelles la course va se dessiner un peu plus. A notre avantage ou à notre désavantage, c’est l’incertitude du sport. Quel que soit le résultat, à partir du moment où il est sainement acquis pour qui que ce soit, nous le respecterons. On assiste à une belle bataille entre Thibaut Pinot et Romain Bardet, deux coureurs qui se connaissent bien, qui s’entendent bien, qui se respectent. Le meilleur des deux l’emportera pour le maillot blanc.
Il reste encore une semaine de course avant le clap de fin. Mais d’ores et déjà diriez-vous que cette saison 2014, avec la victoire en mars dans Paris-Nice, est la plus sensationnelle de votre carrière de manager ?
VL : Nous avons vécu quelques grands moments en vingt-deux ans mais, cette année, c’est vraiment du bonheur. On apprécie vraiment ce qui se passe. Peut-être n’avons-nous jamais été à un niveau aussi important. Nous avons en plus un groupe très agréable à vivre au quotidien, même si c’est toujours plus facile à dire quand ça marche que quand ça ne marche pas, comme dans tous les sports. Là on ressent de l’apaisement, de la sérénité, de la gentillesse entre nous. On arrive à allier objectifs majeurs sur une compétition de haut niveau et simplicité. A vivre, c’est le top.
Est-ce la concrétisation d’un rêve ?
VL: Je n’ai pas d’ambition démesurée. Je vis plus dans l’instant avec les plaisirs que m’apportent ce métier. Vous remarquerez que je suis le dernier des Mohicans à tenir le volant. C’est que j’aime sentir l’embrocation du peloton, le stress que représente l’enjeu de la course, la technique, la tactique, tout ça... D’autres managers préfèrent boire des coupes de champagne avec les VIP, moi ce n’est pas mon truc.
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