Derrière Nibali, tout en contrôle hier, c’est Peraud qui a tiré le meilleur profit de l’ascension du Pla d’Adet où Majka a doublé la mise. Revenu à huit secondes de Thibaut Pinot au général, le vétéran de l’équipe AG2R, Jean-Christophe Peraud, a le podium en ligne de mire s’il ne craque pas aujourd’hui à Hautacam.

Il faut souvent suivre la voie tracée par ses aînés. Mais le souffle un peu court, la jeune garde tricolore n’avait pas les jambes hier pour sauter dans le sillage de Jean-Christophe Peraud qui était adolescent quand Pinot ou Romain Bardet enfilaient leurs premières couches.

À 37 ans, l’âge où certains ont depuis longtemps laissé le vélo à la cave, l’ingénieur toulousain, installé dans la région lyonnaise, n’en finit plus de repousser ses limites. La légère « panne » de Chamrousse est oubliée, depuis Risoul, l’ancien vététiste ne sort plus de la roue de Vincenzo Nibali qui, hier encore, s’est comporté en patron d’une course qu’il gère avec calme et autorité.

S’il n’a pas du tout la même trajectoire que l’atypique Peraud, venu sur le tard à la route, l’Italien fait lui aussi parler l’expérience à chacun de ses coups de pédale. Très tôt sous le feu des projecteurs avec ses médailles mondiales chez les juniors et les espoirs, le maillot jaune a appris dans l’entourage de leader comme Ivan Basso qu’il accompagna vers le succès sur le Tour d’Italie 2010.