Gilles Maignan fait tous les jours la course en tête
Deux titres de champion de France du contre-la-montre (1998 et 1999), une victoire d’étape au Midi libre (1999), le Tour Down Under (2000) et quatre participations au Tour : voilà résumée dans les grandes lignes la carrière de Gilles Maignan, professionnel sous les couleurs de La Mutuelle de Seine-et-Marne, Casino et AG2R Prévoyance. « Une ‘’petite’’ carrière, comparée à d’autres coureurs qui gagnent des étapes sur des grands Tours ! Mes victoires (8 courses) restent secondaires mais en termes d’émotion, c’est juste énorme d’avoir pu faire de ma passion un métier ! », explique l’ancien rouleur.
Avec les présidents
Un métier stoppé net à l’âge de 33 ans ! « Je n’avais pas du tout décidé d’arrêter. J’étais parti dans ma tête pour faire encore au moins trois ans mais ça s’est mal terminé avec mon employeur de l’époque (AG2R). C’est l’année où Festina a arrêté : on était quarante coureurs sur le marché du travail pour très peu de places. »
Vint donc le temps de la reconversion. Mais assez tard pour ne pas cogiter. Du jour au lendemain, tout s’arrête. Alors psychologiquement, on trinque. Avant d’accepter ! « À un moment donné, t’es bien obligé de te mettre un coup de pied au cul. Quand tu te présentes pour un boulot et que tu dis que tu as fait le Tour, les gens n’en ont rien à cirer. Le téléphone ne sonne plus, tu es un chercheur d’emploi comme tous les autres… »
Tout en restant dans le milieu (pilote des invités sur les courses ASO), Gilles Maignan en a donc profité pour passer son brevet d’état pour devenir directeur sportif. Mais c’est le remplacement de Jean-Marie Leblanc par Christian Prudhomme à la tête du Tour de France qui allait donner un nouveau souffle à sa carrière. « Je remercie le vélo pour m’avoir sorti de mes études de comptabilité (rires) et Christian de m’avoir choisi comme chauffeur. »
Employé ASO depuis juin 2005, Gilles Maignan est désormais celui qui conduit le directeur du Tour et ses deux invités prestigieux d’étape en étape. Son rôle ? Coller au plus près de la tête de course avec la Skoda Superb rouge numéro 1, soit dans la roue des échappées, soit quelques dizaines de mètres devant. « J’ai eu la chance de pouvoir emmener les présidents Sarkozy et Hollande il y a peu. Il se passe beaucoup de choses dans cette voiture. Mais ne comptez pas sur moi pour vous les raconter ! » Une anecdote et on le laisse tranquille ! « Bon OK, c’était il y a quelques années. Notre invité monte dans la voiture et nous prévient qu’il est malade en montagne. Sans rentrer dans les détails, la journée a été très longue, pour nous comme pour lui ! »
Retrouvez sur le Team Lavenu le palmarès de Gilles Maignan
Source : lavoixdunord.fr
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